Prothèse totale de hanche
Prothèse totale de hanche
L’arthrose de hanche, la mise en place de prothèse, les reprises de prothèse, les fractures…
Chaque intervention correspond à une chirurgie spécifique, avec pour objectif une mobilité et un confort articulaire optimaux.
Qu’est ce que l’arthrose de hanche (coxarthrose) ?
La Hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. Cette articulation est composée de la tête du fémur qui pivote dans la cavité du bassin que l'on appelle cotyle. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage qui favorise le glissement des deux os l’un par rapport à l’autre.
La mobilité et l'équilibre de la marche sont assurés par de nombreux muscles et tendons qui entourent cette articulation. L'arthrose de la hanche correspond à l’usure du cartilage.
Cette usure s'accompagne également de nombreux remaniements osseux (ostéophytes). Cette arthrose est à l'origine de douleur au pli de l’aine et dans la fesse, d'un enraidissement et d'une boiterie à la marche.
Tous ces symptômes obligent souvent le patient à prendre un traitement antalgique et anti-inflammatoire ainsi que l'utilisation d'une canne pour la marche.
Pourquoi une intervention?
L’arthrose est irréversible et ne guérit pas spontanément.
L'évolution en général lente se fait vers une dégradation progressive, avec des douleurs de plus en plus importantes et une gêne fonctionnelle quotidienne. Lorsque les médicaments antalgiques ne suffisent plus, la question de la mise en place d'une prothèse de hanche se pose.
Le but de l'intervention est de retrouver une hanche indolore ainsi qu'une marche normale.
Intervention
Il existe de nombreuses techniques de pose de prothèse totale de hanche. Classiquement, la chirurgie se fait par voie postérieure, technique la plus répandue mais qui présente quelques défauts, notamment dans l'équilibrage de la longueur des membres inférieurs, et dans la stabilité post opératoire de la prothèse.
Je réalise cette intervention par voie antérieure sans table orthopédique. Cette technique ancienne remise au goût du jour permet une récupération postopératoire immédiate plus rapide, un contrôle pendant l’opération de la longueur des membres inférieurs et un taux de luxation de prothèse de hanche quasiment nul.
Une incision est réalisée à la partie antéro externe de la hanche. Le passage pour accéder à l'articulation sera fait entre les différents muscles sans les sectionner, ce qui favorise la récupération et la stabilité après l'intervention. La tête du fémur est enlevée, le cotyle puis le fémur sont préparés pour recevoir la future prothèse adaptée à la taille du patient. Cette intervention dure environ 45 minutes à une heure. Elle se déroule sous anesthésie générale afin de faciliter le passage entre les muscles.
Après l'intervention, les soins de pansement sont à réaliser durant trois semaines. La durée d'hospitalisation varie de 1 à 4 jours.
Rééducation et reprise d’activités
La mise en place d'une prothèse de hanche par voie antérieure respecte les muscles péri-articulaires, ce qui permet une stabilité post opératoire immédiate optimale. Dès le lendemain de l’intervention, aucun mouvement n'est interdit.
Le premier lever s’effectue à l’aide du kinésithérapeute. Il a lieu le jour-même de l’intervention ou le lendemain matin. Des béquilles peuvent être utilisées initialement afin de faciliter la reprise de la marche.
Sauf cas très particulier il n'est pas nécessaire d'envisager un centre de rééducation après l’intervention.
La reprise de la conduite est envisageable rapidement dès que le patient s’en sent capable. La reprise du travail dépend de l'activité et varie entre 1 et 3 mois. Les activités sportives débutent progressivement après un mois.
Risques et complications
En plus des risques communs à toute chirurgie et à toute anesthésie, il existe quelques risques spécifiques à cette pose de prothèse :
- HÉMATOME
Il est possible qu'un hématome se forme après l’intervention.
En fonction de l'importance de ce saignement, une évacuation d'hématome ou une transfusion peuvent être envisagées.
- INFECTION
La survenue d'une infection de prothèse, bien que très rare
(moins de 0,5% de risque), est une complication sévère qu'il faut prendre en charge dans les plus brefs délais. - LÉSION DES NERFS
Les nerfs qui entourent la hanche peuvent être lésés.
Cette complication exceptionnelle occasionne une baisse de sensibilité de la face antérieure de la cuisse.
- PHLÉBITE
Des caillots de sang peuvent se former dans les veines, occasionnant une phlébite. Afin d'éviter cette complication, un traitement anticoagulant quotidien, à dose préventive, est nécessaire durant un mois.
- LUXATION
Une luxation de la prothèse peut arriver en cas de certains mouvements extrêmes. La mise en place de la prothèse par voie antérieure minimise considérablement ce risque.
Cette liste ne constitue pas une liste exhaustive. Chaque cas particulier et chaque complication seront expliqués lors de la consultation.
Quels résultats sont attendus ?
Les résultats de cette chirurgie sont très encourageants avec la plupart du temps une hanche « oubliée ». Une marche normale sans boiterie est obtenue au bout d’un à deux mois.
Même si les résultats sont impressionnants et rapides, il est préférable d'éviter les travaux de force et les sports occasionnant des impacts sur la prothèse. Ces activités diminuent l'espérance de vie de la prothèse. Le vélo, La natation, la randonnée, Le golf sont des activités possibles et conseillées. La prudence s'impose pour le ski, le tennis, la course à pied.
La durée de vie moyenne d'une prothèse de hanche est de 15 à 20 ans.
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