La stabilité du genou est assurée par les ligaments qui sont comme des « cordes » plus ou moins rigides. Le ligament croisé antérieur est situé dans le genou et empêche la translation antérieure du tibia. Il stabilise le genou dans les mouvements en rotation.
Ce ligament peut se rompre lors d’un traumatisme avec torsion du genou. Il y a souvent une notion de craquement lors du traumatisme et le genou est très gonflé dans les heures qui suivent.
Cette rupture occasionne une instabilité du genou notamment dans les mouvements de rotation du genou et lors de la pratique sportive.
Quand le ligament croisé antérieur est rompu, il ne peut pas cicatriser. Les répercussions sur la stabilité et la fonction du genou sont variables selon les personnes.
La gêne sera d’autant plus présente si les patients sont sportifs, et surtout en sport pivot (foot, rugby, ski, tennis… etc).
Certaines activités sportives ne seront plus possibles en raison de cette instabilité.
De plus, le « jeu » créé dans le genou va, à la longue, favoriser les lésions méniscales et cartilagineuses. Le genou finira par s’user de manière précoce.
Le but de la ligamentoplastie est donc double. Elle va permettre de stabiliser le genou pour faciliter la reprise des activités sportives, et éviter autant que possible l’usure du genou à long terme.
Une ligamentoplastie du ligament croisé antérieur du genou consiste à remplacer le ligament déchiré. Ce geste est réalisé sous arthroscopie, c'est-à-dire à l'aide d'une caméra pour limiter l'ouverture cutanée.
Pour remplacer le ligament rompu, il est nécessaire de prendre un tendon ailleurs. Les techniques opératoires sont multiples et varient selon le prélèvement effectué. Les deux techniques les plus répondues à l’heure actuelle en France sont :
- le DIDT ou DT4, où le greffon pris est un ou deux ischio-jambiers (tendon de la cuisse)
- le Kenneth Jones, où le greffon prélevé est une partie du tendon rotulien.
J’utilise le plus souvent la technique du DT4.
Cette intervention dure en moyenne 45 minutes à 1h. Elle est réalisée sous anesthésie loco régionale ou sous anesthésie générale en fonction de votre état de santé et du choix effectué avec l’anesthésiste. À la sortie du bloc opératoire, le genou peut être immobilisé par une attelle articulée pour protéger la cicatrisation.
Cette intervention sera réalisée en ambulatoire, avec un retour à domicile le jour même.
Un prestataire de service de retour à domicile permettra la prise en charge de la douleur et un suivi infirmier proche pour cinq jours environ.
La rééducation postopératoire s'effectue en général avec votre kiné. Durant les deux premiers mois, l'objectif de la kinésithérapie est de retrouver la souplesse du genou. L'attelle doit être conservée pour une durée de deux à trois semaines. Les séances de kinésithérapie doivent démarrer dès le postopératoire immédiat. L’appui est autorisé le jour même, les béquilles peuvent être enlevées dès qu’on se sent en confiance. La conduite peut être envisagée au bout d'une dizaine de jours.
Après deux mois de kinésithérapie, la phase 2 de rééducation peut commencer. Les quatre mois suivant seront surtout axés sur le renfort musculaire.
La reprise du vélo peut être envisagée après quatre à six semaines post-chirurgie, la course à pied en ligne droite sur terrain plat après quatre mois. La reprise des sports pivots sera effective 6 à 7 mois après la chirurgie. La reprise du travail peut être envisagée selon le métier un à trois mois après la chirurgie.
En plus des risques communs à toute chirurgie et à toute anesthésie, il existe quelques risques spécifiques à cette chirurgie :
Cette liste ne constitue pas une liste exhaustive. Chaque cas particulier et chaque complication seront expliqués lors de la consultation.
La disparition des douleurs, blocage et instabilité est en général assez rapide après l'opération. La récupération complète de la mobilité et de la force survient après six à sept mois postopératoires.
L'état musculaire est un élément très important à prendre en compte avant la reprise complète de l'activité sportive. Le transplant mis en place n'est pas meilleur que le ligament d'origine, une nouvelle rupture peut toujours survenir. Les résultats de cette technique sont très encourageants avec une amélioration de la fonction dans plus de 90 % des cas. Le risque d'usure à long terme est beaucoup plus faible sur un genou stable.
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